
L'actualité, lue dans la presse hebdomadaire, peut parfois donner la nausée: "Le camp Royal cherche la riposte face à la charge Jospin " , "Kouchner continue de se justifier en Amérique", "Les syndicats de fonctionnaires n’ont pas encore décidé s’ils allaient ou non se joindre à la grève des cheminots, le 18 octobre"...Alors pour ne pas sombrer dans la déprime, voire la colère (mais ça ne saurait tarder), je vous fais part d'un article paru dans libé qui (lui) m'a fait sourire, et qui pourrait vous être utile ce week-end, pour peu que vous aimiez, comme moi, l'ivresse plutôt que l'alcool, les singes en hiver, plutôt que les dîners de cons...
" (...) le Dictionnaire de la langue du vin, de Martine Coutier, linguiste chercheuse au CNRS, vient à point.
Comment exprime-t-on toutes ces sensations ?
On puise pour beaucoup dans les métaphores du corps (...) on parle de vins «fluets», «corpulents», qui ont de la «cuisse», qui se «décharnent», qui ont une «colonne vertébrale». Depuis peu, on parle de vins «bodybuildés», signe que la langue vinique se renouvelle sans cesse (...)on parle de «nervosité», de «tonus», de «brutalité» ou du côté «mollasson». Il y a aussi des vins dits «boudeurs», comprenez «fermés», «discrets», «introvertis», bref aux caractères olfactifs et gustatifs discrets. Un vin peut aussi être paré de toutes les qualités féminines. Mais si au début du XXe siècle, dire d’un vin qu’il est «féminin» cela évoque une femme bien en chair, qui a de la cuisse et du corsage, aujourd’hui cela signifie élégance, subtilité, grande délicatesse aromatique. C’est à l’opposé des vins «virils», bien pourvus en acidité, alcool et tanins, qu’on dit aussi «couillus» !
Mais de quels mots use-t-on pour parler d’un vin… sublime ?
On ne dit plus rien."