samedi, janvier 30, 2010
J. D. Salinger (janvier 1919 / janvier 2010)
Mon frère Allie avait un gant de base-ball pour joueur gaucher. Parce qu' Allie était gaucher. Ce qui prêtait à description c'est qu'y avait des poèmes écrits sur les doigts et partout. A l'encre verte. Mon frère les copiait sur son gant pour avoir quelque chose à lire quand il était sur le terrain et qu'il attendait que ça redémarre. maintenant il est mort mon frère. Il a eu une leucémie, il est mort quand on était dans le Maine, le 18 juillet 1946. Vous l'auriez aimé (...) Je vais vous dire le genre de rouquin que c'était. J'ai commencé à jouer au golf quand j'avais à peine dix ans. Je me souviens d'une fois, l'année de mes douze ans, je plaçais la balle sur le tee et j'ai eu comme l'impression que si je me retournais je verrais Allie. Je me suis retourné. Et tout juste il était là, assis su son vélo, de l'autre côté de la clôture-y avait cette clôture qui entourait le terrain- et il était là, à cent cinquante mètres de moi environ qui me regardait faire. Voilà le genre de rouquin que c'était. Bon dieu, on a jamais vu un môme aussi chouette. Pendant les repas ça lui arrivait de rire tellement en pensant à quelque chose qu'il en tombait presque de sa chaise.
C'était l'année de mes treize ans et mes vieux allaient être forcés de me faire psychanalyser et tout parce que j'avais brisé toutes les vitres du garage. Je leur en veux pas. Je couchais dans le garage, la nuit où Allie est mort, et j'ai brisé toutes les foutues vitres à coup de poing, juste comme ça. J'ai même essayé de démolir aussi les vitres du break qu'on avait cet été là, mais ma main était déjà cassée et tout, alors j'ai pas pu. Un truc idiot faut bien le dire, mais je savais plus trop ce que je faisais et vous, vous savez pas comment il était Allie. J'ai encore quelquefois une douleur à la main par temps de pluie, et je peux pas serrer le poing -pas le serrer complètement- mais à part ça je m'en fiche. J'ai jamais eu l'intention d'être chirurgien, ou violoniste.
(L'attrape coeur)
Frimas
Non, décidément, à part la neige...Je ne vois pas.
Et pourtant, il s'en est passé des choses, en ce début d'année. Des drôles et des moins drôles.
Mais rien qui ne m'encourage à la ramener (ma fraise).
Janvier se termine comme il a commencé. En dessous de zéro.
et c'est pas moi qui vais relever le niveau.
Suis congelé.
(en un seul mot)
dimanche, janvier 03, 2010
Bonané
Petit retour sur cette fin d'année 2009. Avec Noël aux tisons, de la neige de saison, des joujoux par milliers et des grands crus dans le gosier. Les fêtes sont passées. et se sont bien passées, dirons-nous. Avec une belle petite surprise (mais de taille). Le journal de bord d'un tintin (frenchie) en Amérique (my american diary, aux éditions 6 pieds sous terre). Ou quand Nicolas Moog, alias M. Verdun, nous rapporte de son dernier voyage au pays d'oncle Sam ses découvertes (musicales), ses émotions (Obama dans la place), ses surprises (le Texas comme on ne se l'imagine pas...vu d'ici), et son fameux coup de crayon, pour enrober (de belle manière) son carnet de voyage. Donc, sous le sapin, ce cadeau des Wadbilly's, dédicacé par l'auteur (oui, monsieur). Bref un Noël en famille.
Comme on les aime.
Quant à la St sylvestre. Nous avons bien réveillonné, mais sans carillonner (contrairement à Nico sur la photo). En douceur. Nous n'avons pas poussé les tables. La boule à facette est resté bien sage. Et vers minuit, nous nous sommes levé pour nous embrasser. Aux douze coups. Enfin, je présume. Car personne n'affichait la même heure (sur son portable). Nous avons fait une moyenne. Et au consensus, nous nous sommes léché la joue.
Enfin, voilà qui est fait.
Premier dimanche de l'année 2010.
Déjà.
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