vendredi, février 15, 2013

petite leçon de grand savoir faire



Voilà l'affiche qui annonçait, au siècle dernier (1975…), le nouvel album de Dr FEELGOOD, malpractice, et la tournée qui allait suivre. Le bon Wilco avait déjà l'art de persuader les foules. 
Imaginez… à cette époque, au détour d'une rue, vous croisez une affiche comme celle-ci: 
vous réservez votre soirée illico. 
Ou alors vous êtes aveugle, auquel cas, avec un peu de chance, un ami vous aura prévenu. 
Ou alors très con, et vous passez votre chemin. 
Auquel cas vous partagez un point commun avec l'aveugle, c'est que vous passez à côté de belles choses. 
l'aveugle a une excuse. Vous non. Pas d'ami non plus. 


































Vous allez penser que je fais une fixette avec les groupes qui ont bercé bruyamment mes tendres années pré-pubères. N'y voyez aucune forme de nostalgie, j'apprécie tout autant la nouvelle génération, mais je reste scotché par le talent de certains voyous de l'époque. Et le parcours (malmené) de certains d'entre eux, comme le grand Wilco Johnson, frise l'exemple. 
A suivre.
(cqfd)














jeudi, février 14, 2013

my bloody Valentines


Si, comme moi, vous manquez d'idées (ou celles qui vous traversent l'esprit ne sont pas souhaitables) pour la Saint Valentin, si vous souhaitez marquer des points et exaucer les rêves les plus secrets de votre douce et tendre bien aimée, si le temps vous manque et que vous sentez s'éloigner doucement l'envie d'être un chic type alors que peu de choses suffisent à faire de vous le héros d'un jour, suivez ce conseil: Invitez les filles à la danse. Aux rythmes effrénés. A la sueur sur les fronts, et aux cris endiablés. Bref, invitez les HouseRockers à la fête. Prenez-la par la main, et faites-la tourner frénétiquement tout autour de vous jusqu'à ce qu'elle vous confie ce que chaque fille confie un jour à son prince: "chérie, cette musique me rend dingue!". Vous n'aurez plus qu'à conclure. Une brochette au Buffalo grill, ou une nuit d'amour, c'est vous qui voyez. La balle est dans votre camp. Les HouseRockers pour vous servir:



jeudi, février 07, 2013

vie et mort d'un enfant sauvage

Cette vidéo des Troggs vaut son pesant de cacahuètes. On y voit les joyeux troubadours suivre innocemment (tu penses...) une charmante jeune fille sur le quai d'une gare, en hurlant Wild Thing! Et c'est, comme par hasard, un ami qui fréquente assidûment les gares (le p'tit Philippe, of course!) qui m'annonce la triste disparition, cette semaine, de leur incroyable chanteur Reg Presley. Je me souviens avoir vu les Troggs chez Paulette, à Pagney derrière Barine (tous les aficionados du rock binaire de France et d'outre manche ont fréquenté cet endroit, plutôt deux fois qu'une...), il y a une vingtaine d'années. Mes tympans s'en souviennent encore.
Ceux qui, comme moi, ont branché, un jour ou l'autre, une pédale disto leur doivent beaucoup.
La vie du chanteur, un exemple du genre, mérite qu'on s'y attarde. Ce qu'a fait, et bien fait, François Burkard pour le Monde:


Comme chanteur et compositeur des Troggs, il n'aura connu la vie de rock star que durant un an (1966-1967), le temps de quelques chansons mémorables. Âgé de 71 ans, Reg Presley est mort le 4 février 2013 à Andover, la ville du Hampshire (sud de l'Angleterre) où il était né en 1941.
Apprenti maçon, il fonde les Troglodytes en 1964 avec son ami Ronnie Bond. L'un s'improvise chanteur, l'autre batteur, tandis que Chris Britton (guitare) et Pete Staples (basse) sont débauchés dans un groupe du coin. Les Troglodytes perdent bientôt leur nom si évocateur (du grec trôglodutês, "qui entre dans des trous") pour ne garder qu'une onomatopée d'homme des cavernes, Troggs. Reginald Maurice Ball abandonne quant à lui son encombrant nom de baptême et devient Reg Presley.
Wild Thing devient n°2 du classement des ventes britanniques en mai 1966 et n°1 du classement américain en juillet. Démarquage éhonté des trois accords de Louie Louie, cette composition de Chip Taylor se voit gratifiée d'un incongru solo d'ocarina
Comme le Velvet Underground au même moment à New York – mais sans la moindre ambition artistique –, les Troggs se font un style de leurs limites techniques. Reg Presley n'est pas un raffiné, mais il est capable à l'occasion de mélodies primesautières, comme With A Girl Like You, et il chante avec une conviction impressionnante les "pa-pa-pa-pa" et "na-na-na-na" qui sont alors le fonds commun de tous les groupes pop. Les quatre albums réalisés par le groupe dans les années 60  sont inégaux, mais pleins d'heureuses surprises. On n'y trouve rien ou presque du psychédélisme ambiant. Ni sitar ni mellotron, donc, mais des paroles débiles ("Dou-dou-bi-dou, Peppermint too") que la voix de Reg Presley charge de menace ou de lubricité. 
Le groupe sera l'un des rares anciens à trouver grâce aux yeux des punks, notamment les Ramones et les Buzzcocks. Il partagera même l'affiche avec les Damned un soir de 1976 à Londres.
Parallèlement, Reg Presley tient des petits rôles dans des téléfilms britanniques et devient quelque peu contemplatif. Il passe de longues nuits à regarder les étoiles, et fait paraît-il de stupéfiantes découvertes au début des années 1990. Pris de passion pour les ovnis et les "crop circles", ces troublantes formes géométriques qui apparaissent parfois dans les champs de la verte Angleterre, il anime alors une émission sur le phénomène à la télé locale, The Reg Presley UFO Show. Un livre, intitulé comme de juste Wild Things They Don't Tell Us, fera forte impression dans les milieux ufologues par ses théories mêlant alchimie, politique et religion.

Braves



Ils reviennent!
Ils n'attendent pas le printemps pour faire monter la sève!
Ils retournent au local,
Ils appuient sur Rec.
et font danser les filles alentours.
Les HOUSEROCKERS!
Quelques démos ici (one shot record), en attendant le vinyle.
Mais déjà de la belle ouvrage.
fun time!