fratello mio,
Il y a 18 ans déjà
tu rentrais d'un concert
tu prenais un dernier verre
et tu t' endormais
dans ce bar où je t'ai retrouvé en pleine nuit
Il y a quelque chose en moi qui n'a jamais quitté cette nuit
18 ans plus tard, ce sont les concerts qui se sont endormis
tu n'aurais pas aimé
Cette pandémie qui a fait se taire depuis de longs mois tout ce pour quoi tu vivais
Je t'imagine, pour y avoir pensé
rire de ce confinement que tu t'étais naturellement imposé depuis ton enfance
depuis ce jour où tu as découvert cet instrument que tu ne quitteras jamais
et avec qui tu t"es isolé des heures, des mois, des années
pour devenir ce musicien exceptionnel
mais
ne pas pouvoir partager avec d'autres ce répertoire qui s'étoffait de jours en jours,
pfff
tu n'aurais pas aimé
alors
nous aurions peut-être échangé quelques notes par écrans interposés
nous aurions bien trouvé une combine pour partager un peu
cette musique qui nous reliait depuis toujours
les salles de spectacles se sont tues,
et les estrades au fond des bistrots restent vides
tu n'aurais pas aimé
tu t'es endormi, il y trop longtemps
je n'ai pas aimé
nous dormons à notre tour
et tu ne m'en voudras pas si je te promets que nous allons tout faire
pour nous réveiller
vite
prépare toi
car de là-haut tu vas sans doute l'entendre
ce boucan planétaire qui se prépare
ce jour là
tu vas aimer
je t'aime toujours
fratello mio
4 commentaires:
Salut Olivier. Chaque 15 décembre
j'ai une pensée pour ton frangin Pipo. Chaque 15 décembre je lis le bel hommage que tu lui rends
et qui me fait monter les larmes à chaque fois. Je t'embrasse.
Des Gros Bizouz...
hello Olivier toujours émouvant cet hommage du 15 décembre ...
p'tain 18 ans déjà !! mais Pipo est toujours présent dans mes pensées, dans mes rêves !! et on va encore faire du bruit pour lui, à jamais !!
bises
Kill
Quel émouvant hommage à ce frère, cet homme, ce musicien exceptionnel. Difficile de retenir ses larmes en lisant la sincérité et l'amour dans ces lignes. Amitiés.
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