dimanche, décembre 15, 2019

valley's calling


(photo Pennie Smith)


Mi décembre1979.
J'occupais fièrement mon premier appartement,
rue Marchant, à Metz.
Pas de chauffage,
les toilettes dans le jardin,
l'électricité 110v,
un évier,
eau froide.
Le punk vivait bravement ses dernières heures.
et j'avais l'impression de le suivre.

J'appelais la vallée pour prendre des nouvelles,
et ce jour là, mon frère agrippa le téléphone pour m'annoncer
la sortie d'un nouvel album des Clash.
Qu'il fallait ABSOLUMENT que j'écoute.
London Calling avait déjà changé sa vie,
et allait rapidement
(à la première écoute)
changer la mienne.
Après les années explosives,
d'un mouvement radical et violent,
les Clash ouvraient une brèche, en jetant un oeil furtif dans le rétro,
histoire de repêcher quelques anciens qui trouvaient grâce à leurs yeux.
Ce sera Montgomery Clift (The Right Profile)
Vince Taylor (Brand New Cadillac)
ou encore Guy Stevens, producteur de l'album,
qui avait travaillé avec Mot The Hoople et The Faces.
En mêlant aux riffs rageurs des débuts,
des éléments Rockab', dub, folk et (presque) jazz,
le punk pouvait espérer un futur.
Ce grand disque foisonnant ouvrait la voie.
Je n'entendrai plus jamais mon frère s'exciter autant sur la sortie d'un album.
Inoubliable.

Le disque se raya définitivement
pour lui
23 ans plus tard.
Mi décembre 2002.

Et aujourd'hui, en écrivant ces lignes,
London Calling résonne précisément dans ma tête.
Alors j' ai 19 ans,
et mon frère, 20.
Et je suis heureux
que nous soyons à nouveau ensemble.

tell your ma,
tell your pa,
everything's gonna be alright
(Revolution Rock)

Salut Pipo,
je pense à toi, cet hiver
et au printemps tu seras encore là,
puisque je ne t'oublierai jamais.

Je ne vous oublierai jamais.
Toi,
et cet appel.



Aucun commentaire: