mercredi, février 15, 2012

Play it again, Sam

Casablanca. C'était le nom d'un groupe des années 80, mondialement connu, surtout dans le secteur de Metz (57). J' y officiais en tant que chanteur, avec Matou et Pat' aux sax. La référence était cinématographique. En hommage au plus grand film romantique de tous les temps, interprété par Bogart et Bergmann. Il n' y avait donc, aucune référence au Maroc que nous ne connaissions pas. Et pourtant, à la vue des photos de Marco Barbon, l'univers que nous tentions de définir dans un répertoire pop/rock plutôt mélancolique, aurait pu s'apparenter aux ambiances discrètes et mystérieuses de ses clichés délavés.
Casablanca, c'est aujourd'hui un recueil de photographies Polaroids, aux couleurs transparentes. La couleur de la capitale économique restera toujours pour Marco Barbon (photographe italien qui vit et travaille à Paris depuis 10 ans) le blanc maculé des murs peints à la chaux:
«on ne ressent pas de bruit dans mes images : pour une fois cette ville, bruyante jusqu’à l’excès, restera silencieuse. Si aucune image n’est jamais à la hauteur de ce qu’elle est censée représenter, cela est d’autant plus vrai pour un ensemble d’images qui aurait la prétention de restituer un lieu dans sa totalité, l’écart étant d’autant plus flagrant que le lieu en question est complexe.»
Le premier contact qu’a eu Marco Barbon avec Casablanca: «Je l’ai découverte un matin d’été en venant de Dar Bouazza – où je logeais chez des amis – et en suivant en voiture la corniche d’Aïn Diab jusqu’à l’esplanade de la Grande Mosquée, avant de plonger dans le chaos du centre. Il me semble d’ailleurs que l’océan est omniprésent dans l’âme de cette ville et dans le caractère de ses habitants – échoués ici de tous les coins du pays comme des naufragés sur une côte inconnue.



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