


C’est plus ou moins joli. Des petits galets sur un muret, un cactus vert et bien dru dans un hall d’immeuble, un plot à l’entrée d’une banque. Ils se développent et se fondent dans le paysage urbain. Le passant les remarque à peine. C’est justement leur but. Faire en sorte qu’ils soient totalement invisibles, le moins dérangeant possible pour que personne ne s’interroge sur leur fonction : empêcher les sans domicile fixe de s’asseoir, s’allonger, stationner.
Un collectif d’artistes, le Survival Group, photographie depuis quelques mois et expose sur son site Internet ces dispositifs qu’ils ont baptisés «anti-sites».
(Libé. 26/12/09)
Mention spéciale aux "ordures ménagères" qui, pour préserver la quiétude de leurs demeures chauffées au fuel, poussent le vice jusqu'à planter des flèches...pointues, des cactus, ou à exposer en vitrine la photo d'un bébé qui dort (lui).