lundi, décembre 30, 2019

NOUBA



C'est l'heure du bilan
Où nous constatons que l'année fut, somme toute, intense
Serrée
Avec, une fois encore, des jeunes à crans
Et des moins jeunes toujours sur la brèche
Et,
en moins de temps qu'il ne faut pour remplir les deux faces d'un vinyle 80 grammes,
2019 tire sa révérence, et nous laisse sur les rotules
C'est bien
C'est court
Mais c'est bien

Demain,

il vous faudra une compile
pour danser moins cons
dans vos boots anglaises

C'est cadeau
Ça fait plaisir
Meilleurs voeux

dimanche, décembre 15, 2019

valley's calling


(photo Pennie Smith)


Mi décembre1979.
J'occupais fièrement mon premier appartement,
rue Marchant, à Metz.
Pas de chauffage,
les toilettes dans le jardin,
l'électricité 110v,
un évier,
eau froide.
Le punk vivait bravement ses dernières heures.
et j'avais l'impression de le suivre.

J'appelais la vallée pour prendre des nouvelles,
et ce jour là, mon frère agrippa le téléphone pour m'annoncer
la sortie d'un nouvel album des Clash.
Qu'il fallait ABSOLUMENT que j'écoute.
London Calling avait déjà changé sa vie,
et allait rapidement
(à la première écoute)
changer la mienne.
Après les années explosives,
d'un mouvement radical et violent,
les Clash ouvraient une brèche, en jetant un oeil furtif dans le rétro,
histoire de repêcher quelques anciens qui trouvaient grâce à leurs yeux.
Ce sera Montgomery Clift (The Right Profile)
Vince Taylor (Brand New Cadillac)
ou encore Guy Stevens, producteur de l'album,
qui avait travaillé avec Mot The Hoople et The Faces.
En mêlant aux riffs rageurs des débuts,
des éléments Rockab', dub, folk et (presque) jazz,
le punk pouvait espérer un futur.
Ce grand disque foisonnant ouvrait la voie.
Je n'entendrai plus jamais mon frère s'exciter autant sur la sortie d'un album.
Inoubliable.

Le disque se raya définitivement
pour lui
23 ans plus tard.
Mi décembre 2002.

Et aujourd'hui, en écrivant ces lignes,
London Calling résonne précisément dans ma tête.
Alors j' ai 19 ans,
et mon frère, 20.
Et je suis heureux
que nous soyons à nouveau ensemble.

tell your ma,
tell your pa,
everything's gonna be alright
(Revolution Rock)

Salut Pipo,
je pense à toi, cet hiver
et au printemps tu seras encore là,
puisque je ne t'oublierai jamais.

Je ne vous oublierai jamais.
Toi,
et cet appel.



dimanche, novembre 17, 2019

la fête de fin d'année


L'automne est morose,
comme il se doit.
La fatigue, d'une fin d'année laborieuse, se fait sentir.
L'humeur est au plus bas.
Et,
cerise sur le gâteau sec,
pas une nouveauté
qui ne séduise mes esgourdes depuis l'été.
depuis l'été?
Pfff,
alors je me retourne,
rebrousse chemin,
et retrouve l'histoire là où je l'avais laissée.
Et c'est tant mieux,
car il y a du nouveau..

Sans avoir l'air d'y toucher,
du fond d' un canapé,
une bière à la main,
ces branleurs, qu'on avait quittés en formes,
nous donnent encore de quoi rêver.
Généreux.
Des rêves en carton, certes.
Mais des rêves tout de même.
Honkies,
qu'on ne présente donc plus, puisqu'ils ouvraient le bal (ici) en ce début d'année,
nous reviennent, en pleine saison des guirlandes, comme pour nous rassurer.
Tout n'est pas perdu.
Ils ont les ingrédients (à la louche) et la bonne recette (griffonnée).
Il n'y a plus qu'à mettre le feu (au sapin).
On dit merci.

samedi, juillet 27, 2019

échappée


Une vieille connaissance, Sam Coomes,
qu'on avait croisé en couple, ici même,
il y a déjà six étés,
avec sa tendre et bien aimée Janet Weiss, à la batterie.
Magnifique, drôle et bruyant duo: Quasi.
Ils sillonnent toujours les routes, sans perdre le cap,
mais, comme à leur habitude, sur le bas côté.
Multipliant les side projects, pour tromper la lassitude,
comme celui-ci pour Sam.
Seul derrière son vieux clavier,
duquel s'échappent quelques notes rythmées
qui évoquent instantanément le 96 tears
de Question Mark & the Mysterians.
Un hommage bien senti plutôt qu'une pâle copie désincarnée,
comme trop souvent.
Et c'est tout le talent de Sam Coomes.
Juste,
comme il faut,
comme on aime.

Let's go Sam!

(Photo: CRAIG WILLIAM JOHNSTON)

mercredi, juillet 24, 2019

Jeune bouture


Ils se nomment SQUID (calmar, ou calamar, les deux sont acceptés)
et, ne vous fiez pas à leur nom,
sont plutôt durs pour des mollusques,
avec un batteur-chanteur (Oleg Judge), énervé comme il faut,
par des fins de mois difficiles (lyrics),
avec une guitare, une basse, un clavier,

mais aussi une trompette,
et c'est ce qui m'a plu,
car c'est un instrument très difficile.

ils vivent à Londres, depuis peu,
mais sont originaires de Brighton,
(station balnéaire,
bord de mer, donc,
crustacés, mollusques,
calmars.CQFD)
leur dernier single s'intitule "Houseplants" (plantes d'appartement),
et nous allons l'écouter très fort.
Les voisins ne viendront pas se plaindre.
à 40°, personne ne bouge.

Si,
vos pieds,
là,
tout de suite.




vendredi, mai 10, 2019

basic instinct




SLEEP EATERS,
A 5 piece Country Garage Experience, from south of London!

Tels qu'ils se définissent.

Et c'est juste parfait.
Rien à ajouter.
Comme ce premier single,
Ghost on Fire,
Sans frime, et sans faux col.
1 an d'âge.
L'âge du groupe.
Et pourtant les vieilles bonnes histoires qu'on aime
coulent de source
au bout de leurs doigts.

Ces gars là n'ont pas inventé la poudre.
Certes.
Mais ils en ont plein les poches.
Et ils ont des allumettes.
Et ils pourraient bien s'en servir.
Et mettre le feu à votre week-end.

Ce sera peut-être de ma faute.
Mais ne comptez pas sur moi pour l'éteindre.

Je mets quiconque au défi d'écouter ce titre deux fois de suite sans monter le son.
J'ai essayé.
10 fois.
j'ai perdu.
10 fois.

samedi, mars 30, 2019

air frais



Bien que publié en 2018, ce titre des Rolling Blackouts  Coastal Fever, an air conditioned man, marque le retour des australiens dans mes playlists printanières.
Ca ne changera pas leur vie.
Mais ça change déjà ma journée.
On dit merci.
Il aura fallu l'oreille aiguisée de Richard Bellia pour me rappeler à leur bon souvenir.
On dit merci.
Ils nous avaient plu en 2016 (souvenons-nous),
ils confirment.
On dit encore.
Toujours ce marathon à vive allure, et ce tricotage de guitares loquaces et joyeuses
qui nous entraine jusqu'au bout de ces 4' 50mn sans faiblir.
Ouf!
Belle course.
bravo.

jeudi, février 28, 2019

Grand




(photo:Luis Kramer)

Originaire de Dublin,
Fontaines DC,
Quintet Irlandais (et ça s'entend) dont le nom fait référence au personnage de Johnny Fontaines dans the Godfather,
personnage inspiré par Sinatra. C'est donc un clin d'oeil à Sinatra.
Ils ajoutent à ce nom les initiales de leur ville: Dublin City.
Ils ont signé chez Partisan Record (The Idles!)
Ils tardent à enregistrer ce premier album que tout le monde attend.
Ils proposent cependant, et de façon régulière, des singles rageurs et implacables.
Comme ce titre exemplaire: Big.
Et réalisent, pour l'illustrer, le clip de l'année.
Pour nous faire patienter.
Rien que ça.
Merci.
Bravo.

mercredi, janvier 30, 2019

Space Cowboys


Originaires du sud de Londres,
Honkies.
Ils définissent (Bandcamp) leur musique comme une infusion de synthés (de qualité), de Country et Honky tonk du sud de Londres.
D'autres les associent au Rockabilly de Goat Girl, ou aux glapissements de la Fat White Family.
C'est presque trop.
C'est,
en tout cas,
ce que j'ai trouvé de mieux, depuis longtemps,
pour nous réchauffer les esgourdes (sous la neige).

Le meilleur concert auquel vous avez assisté?
Réponse du chanteur: Motorhead en 2005.
Meilleur chanson pour finir une nuit blanche?
Dean Martin, Send me the pillow you dream on
("envoyez moi l'oreiller sur lequel vous rêvez")

Honkies, espoir 2019?
On peut rêver.



mardi, janvier 15, 2019

entrée en matière.

Puisqu'il faut bien commencer l'année par un bout,
commençons ce nouvel épisode par un gros pâté de saison.

J'avais dans l'idée qu'il n'était pas la peine d'en rajouter,
qu'ils étaient devenus les nouvelles idoles du gratin radical indé,
depuis
qu'ils tabassaient autant que The Idles, mais à deux.
et donc
qu'il valait mieux se concentrer sur les jeunes pousses en mal de notoriété,
histoire d'étoffer le catalogue.

Mais c'était sans compter sur le talent des deux furieux de Nottingham
pour en rajouter une couche bien épaisse,
et s'imposer sur nos platines sans vergogne.
Une boite.
Une basse.
Une gueule.

Sleaford Mods.

Minimal.
Nouveau titre,
qui annonce un nouvel album.
Imparable.

alors on s'exécute.
On écoute,
et on bouge la tête.
Point.

mardi, janvier 01, 2019

Bien joué.














Voilà. L'heure du bilan a sonné. 
L'année 2018 fut dense. 
Et pleine d'émotions. 
Quelques artistes en herbe, et d'autres chevronnés, ont accompagné ma route. 
Et s'il fallait résumer, la compile du plus chouette Blog des internets s'en charge: 
8 titres au gré des saisons, et des humeurs. 
C'est pas grand chose. 

Mais ça fait plaisir.