vendredi, juillet 29, 2016

douce nuit




Night on Earth.
Une écriture délicieusement alambiquée, qui me rappelle celle d'un Paddy Mc Alloon (prefab sprout, période swoon), ou, plus proche de nous, celle de l'immense King Krule (toutes périodes confondues, puisque toujours, toujours, très inspiré).
Il s'agit de M. Jacob Read, aka Jerkcurb.
Solitaire Londonien de premier choix.
Et comme ses (rares) camarades de jeux, ses douces complaintes,
éthérées et obsédantes,
sont devenues rapidement virales,
jusqu'à hanter chacune de mes nuits étoilées
(pour le meilleur),
et moites
(pour la saison).


lundi, juillet 18, 2016

Vamos a la playa






Bosco Rogers.
Duo de Brighton,
ou de Rouen,
ou des deux.
Pas très clair.
Nouvel album, Post Exotic, enregistré pour moitié en Angleterre, le reste en France,
puis mixé à New York.
Pas très stables.
Des fourmis dans les jambes.
Et c'est, dès la première écoute, hautement contagieux.
La bande-son parfaite d' un bel été.
(Comme si Odelay de Beck avait été trempé dans un chaudron
rempli par le vinyle fondu d'un lot de compilations Nuggets,
si je peux me permettre)

Ce duo pourrait bien faire danser les filles autour de vous,
tout l'été (pour le moins).
Faites-en des amis.

Vamos a la playa






Bosco Rogers.
Duo de Brighton,
ou de Rouen,
ou des deux.
Pas très clair.
Nouvel album, Post Exotic, enregistré pour moitié en Angleterre, le reste en France,
puis mixé à New York.
Pas très stable.
Des fourmis dans les jambes.
Et c'est, dès la première écoute, hautement contagieux.
La bande-son parfaite d' un bel été.
(Comme si Odelay de Beck avait été trempé dans un chaudron
rempli par le vinyle fondu d'un lot de compilations Nuggets,
si je peux me permettre)

Ce duo pourrait bien faire danser tout l'été,
pour le moins,
les filles autour de vous.
Faites-en des amis.

dimanche, juillet 17, 2016

PERTE ET FRACAS



Avec une effroyable actualité,
qui ravive sans cesse la douleur d'une époque cernée par la peur,

et cette désolante impression que les quelques notes de musiques, glanées ça et là,
ne suffiront plus à nous réjouir, le temps d'une valse,
le temps d'un couplet,
le temps d'une étreinte,

ce blog peine, davantage de jour en jour, à se conjuguer au présent.

D'autant que les mauvaises nouvelles se ramassent à la pelle.
Comme la perte d'un morceau de jeunesse,
d'un déglingué de la première heure,
de celui qui, avec l'aide de son ami Martin Rev, depuis New York,
allait participer copieusement, au mitan des années 70, à poser les bases d'un élan arty, noisy, et quoiqu'on en dise, rock'n roll:
le punk,
dans lequel nous allions nous engouffrer sans retenue, agrippés à cette bouée qui allait nous sauver de la noyade sirupeuse des hits parades de l'époque.
Son nom, Alan Vega.
Car, pour toute ma génération, du haut de nos 18 ans,
et bien que les groupes de l'époque jouaient plus vite et plus fort que leurs ainés,
les vrais punks, c'étaient eux.
Alan Vaga (chant), et Martin Rev (machines)
leur duo apocalyptique: Suicide.
Aucune guitare
aucune batterie
des machines (comme Kraftwerk?).
Comment peut-on parler de rock' n roll?
Aucun refrain.
Une seule phrase,
souvent,
répétée en boucle.
La boucle, voilà le maître mot.
Le rock' n roll, ou, ce qu'on appelle aujourd'hui les "musiques actuelles" (la pop, dans ces années là) n 'avait pas encore eu le courage de sortir du carcan couplet, refrain, couplet. Alan Vega balaya tout ça dans grand coup de pompe, pour ne plus jamais y revenir.
Et leurs concerts, dans ces conditions, ressemblèrent davantage à des corridas soniques,
avec mise à mort dans l'arène de l'idole,
réclamée par des gamins pour qui tout allait un peu trop vite.
Une voie sans issue, pensions-nous.
Et pourtant Alan Vega garda le cap,
bon an mal an,
jusqu'à ce triste jour d'été 2016,
ou il décida de raccrocher les gants,
à l'âge de 78 ans.
78,
comme l'année de nos 18 ans.
L'année de tous les dangers.
la boucle est bouclée.
à l'infini.