lundi, mars 31, 2014

Back in the night














Je suis passé cet après-midi au creux de ma vallée. Et avant de rejoindre celle qui m'a mis au monde, j'ai fait une petite pause devant cette bâtisse qui abrite la mairie de Hayange et la salle municipale le Molitor. Je me souviens, nous avions assuré, il y a une vingtaine d'années (mon dieu!), la première partie de Dr Feelgood (du vivant de Lee Brilleaux, c'est vous dire si la soirée fut bonne...) dans cet ancien cinéma.
C'est dans cette salle que j'ai découvert, adolescent, le grand écran,
et Stanley kubrick,
et Bruce Lee...
et tant d'autres,
Mais l'heure n'est plus au rock'n roll,
ni au cinéma,
dans cette ville qui accueille à bras ouverts un jeune trentenaire frontiste.
Qui n'a connu ni Bruce Lee, dans les années 70,
ni Feelgood chauffé à blanc à deux pas de son (nouveau) bureau.
Et qui n'a, sans doute, jamais connu mes copains d'école de l'époque,
issus, comme moi, de l'immigration massive de nos familles,
et pour qui l'expression "préférence nationale" n'a toujours aucun sens.
Un jeune trentenaire qui va, avec ses petites mains, et ses grandes idées, panser tous les maux de cette vallée tourmentée.
Mon père, et mes grand-pères pourraient se retourner dans leurs tombes.
Mais je ne leur dirais rien.
Il fait nuit au pied des derniers haut-fourneaux.
Il fait nuit, et pour longtemps.

Une petite pensée à tous ceux qui vivent ou ont vécu dans cette ville, et qui ne souhaitent pas être associés à cette nouvelle mairie.
Il y a des gens raisonnables à Hénin Beaumont,
à Fréjus,
et dans cette vallée aussi. J'en suis sûr.
Tiens, ma mère m' a reconnu derrière sa fenêtre.
Voilà quelqu'un de raisonnable.

S.O.S.

Au secours!
Elle est où ma vallée?
Elle a perdu la tête.
Elle s'est couchée.
Elle se roule dans la bêtise.
J'y retourne toutes les semaines pour alimenter ma mère qui a perdu la mémoire.
Aujourd'hui elle n'est plus la seule.


jeudi, mars 20, 2014

Springtime!


Superfood (bande de jeunes lads so British) s'amusent à reprendre (en coeur) le hit interplanétaire de ces voyous de Beastie Boys (You Gotta Fight For Your Right To Party)...Et, contre toute attente, c'est assez réjouissant. Plus smoothy-groovy que l'énergie punky-bastard de l'original. Mais ne boudons pas notre plaisir, et, avouons-le, c'est plutôt de bonne facture.

Et puis ça pourrait bien faire danser les filles.
Et rougir les garçons.
C'est la saison.

lundi, mars 17, 2014

vendredi, mars 14, 2014

2mn30 de joie intense

Quand il fait beau,
comme il fait beau,
depuis quelques temps,
me vient l'irrésistible envie d'ouvrir les fenêtres,
et de chanter à tue-tête
Wimoweh.
C'est plus fort que moi.
Je vais finir de bonne humeur,
si ça continue.

jeudi, mars 13, 2014

clic clac

















Le célèbre reporter de guerre (Robert Capa) appréciait le Kodachrome, qu'il expérimenta dès 1938.
La preuve en cent tirages modernes exposés à l'International Center of Photography, à New York, jusqu'au 4 mai. (Libé. 13/03/14)
Rares photos d'où se dégage une sensation d'intimité et de quiétude. L'article est intitulé Capa, la couleur douce. On ne peut mieux dire, comme sur cet extraordinaire portrait de Ernest Hemingway en compagnie d'un de ses fils, à Sun Valley, dans l'Idaho, en octobre 1941.
Décidément, ce mois de mars est bon pour les yeux.


mercredi, mars 12, 2014

la fureur de vivre





Jon Savage, journaliste anglais, remarqué à la fin des années 70 pour ses accointances avec le mouvement Punk (une biographie consacrée aux Sex Pistols England's dreaming, vivement conseillée) a publié en 2007 Teenage: The création of youth culture.
C'est précisément ce livre qui inspira le documentaire sobrement intitulé "Teenage", fruit d'une collaboration entre le critique et le réalisateur Matt Wolf.
Ce film tente de définir les origines de ce "concept", ou "période de la vie", révélés aux Etats-Unis en même temps que le rock'n roll, et dont les experts situaient l'activité entre 16 et 24 ans (un peu plus tôt, de nos jours, je pense...).
Cerise sur le gâteau, la bande son a été confiée à Bradford Cox, le leader des groupes "Atlas Sound" et  l'excellent "Deerhunter".
Le film est présenté jusqu'à dimanche à la Gaîté Lyrique (Paris 3e), mais devrait connaître, très vite, d'autres modes de diffusion.
Et qui sait, peut-être bientôt sur la toile,
si les jeunes pirates,
nos ados,
font bien leur boulot.
)

lundi, mars 10, 2014

En piste






Voilà de quoi nous réjouir, avec ce combo ska très inspiré, The Beat, dans une version dub de cet incroyable "Stand down Margaret".
Nous réjouir, car il fait beau sur l'hexagone, et que ce printemps, qui s'invite avant l'heure, nous donne des fourmis dans les jambes, et du baume au coeur.
Comme cet orchestre Londonien qui a fait sautiller la perfide Albion, fin seventies, début des années 80. Et même si ce ska (grand millésime) nous invite à pousser les tables des terrasses pour mieux frapper les talons, et lancer nos bras, il ne faudrait pas oublier le texte.
Stand Down Margaret ("Retire-toi, Margaret"), invitait Margaret Thatcher à quitter la scène, prendre ses jambes à son cou, bref déguerpir au plus vite, car le pays allait au plus mal.
Une histoire peut en cacher une autre. Il faudra nous en souvenir, très bientôt.
Joignons l'utile à l'agréable.
Ainsi,  allons danser comme des diable dans les rues pavées de nos citadelles sur des rythmes zinzins,
mais n'oublions pas, le moment venu, de glisser un petit bulletin dans l'urne.
Sans ça, une "Margaret" pourrait bien nous tomber dessus.
Et clore le bal.

Tout le monde debout!

samedi, mars 08, 2014

Teenage Kicks

Donc, Joe Strummer et Ian Dury, "Janie Jones" en concert à Philadelphie le 06 mars 1980.
Il y a donc 34 ans, pile-poil.
J'avais 20 ans, donc,  et ces deux là ont secoué mes jeunes années.
Ce qu'il y a d'étonnant, quant je vois cette photo,
c'est que j'écoute encore  l'un comme l'autre, sans nostalgie aucune.
Juste parce que c'est rudement bien.
Aussi parce que Shaka Ponk c'est pas pareil.

Cela dit,
on peut vivre sans ces deux regrettés lascars.
Mais là aussi, c'est pas pareil.

mardi, mars 04, 2014

Angel Heart












Quelques apparitions aux côtés de Bonnie Prince Billy, un album, puis un deuxième sous son nom, auront suffi à secouer le landerneau du Folk-Rock indé, celui-là même qui s'extasiait devant les roucoulades d'une jeune Lana Del Rey, il y a peu. Et les comparaisons ne s'arrêtent pas là, puisqu'on lui prête des liens de parenté avec d'autres chanteuses affranchies telles que Cat Power, ou encore Hope Sandoval (Mazzy Star). Peu importe, si les comparaisons sont flatteuses, elles ne lui sont d'aucune utilité, car Angel Olsen a suffisamment d'envergure pour voler de ses propres ailes et dévoiler sur chacun des titres de ce dernier opus (Burn Your Fire for No Witness) un fichu caractère. Comme sur ce "Hi-Five", Lynchien à souhait, enrobé d'une guitare trémolo comme on les aime. Perfect.